Nancy(AFP) - Au soir du 16 octobre 1984, la découverte du cadavre d'un petit garçon de 4 ans, Grégory Villemin, jeté pieds et
Les avocats des Ă©poux Villemin et des proches de Bernard Laroche ont repris ce matin le chemin du palais de justice de Dijon. Depuis le procĂšs de Jean-Marie Villemin en dĂ©cembre 93, on ne compte plus le nombre de fois oĂč la justice a eu Ă  se pencher Ă  nouveau sur cette procĂ©dure qui perdure depuis le 16 octobre 1984. L'audience de ce matin ne portait pas sur le fond mais sur la demande de Murielle Bolle de se constituer partie civile. Dans le dossier concernant la mort du petit GrĂ©gory, les parents de ce dernier sont parties civiles. Et cela depuis la premiĂšre heure. Les proches de Bernard Laroche occupaient la mĂȘme place lors du procĂšs de Jean-Marie. En octobre 2009, Marie-Ange Laroche, veuve de Bernard, avait fait une dĂ©marche avec son avocat M° GĂ©rard Welzer, pour avoir accĂšs au dossier "GrĂ©gory". La chambre de l'instruction de Dijon, chargĂ©e des investigations sur cette affaire depuis qu'Epinal ait Ă©tĂ© dessaisie, avait refusĂ© cette constitution. Ce qui avait Ă©tĂ© validĂ©e en janvier dernier par la cour de cassation. D'autres membres de la famille Laroche ont ensuite tentĂ© leur chance. Avec le mĂȘme rĂ©sultat. Muriel, la cousine de Bernard, dont on se souvient qu'elle est un Ă©lĂ©ment clĂ© du dossier, que son tĂ©moignage aux gendarmes puis au juge Jean-Michel Lambert a pesĂ© lourd dans la mise en cause de celui qui a Ă©tĂ© assassinĂ© par le pĂšre du petit GrĂ©gory, fait Ă  son tour une tentative pour ĂȘtre partie prenante aux dossiers. RencontrĂ©e lundi Ă  Paris, Marie-Christine Chastant-Morand, une des avocats des Ă©poux Villemin, considĂšre qu'aucun des membres de la famille Laroche n'est lĂ©gitime Ă  demander Ă  ĂȘtre parties civiles dans cette affaire. Les parents de jeune garçon Ă©tant les seules victimes de ce volet de l'affaire. "Je ne vois pas comment ce qui a Ă©tĂ© refusĂ© Ă  Marie-Ange, Ă  Michel, et Ă  d'autres, serait accordĂ© Ă  Muriel" nous confiait l'avocate. Elle a Ă©tĂ© rejointe ce matin par Jean-Michel Beney, le procureur gĂ©nĂ©ral de la cour d'appel de Dijon, qui considĂšre cette demande irrecevable. Muriel Bolle demande Ă  avoir accĂšs au dossier. Juridiquement, elle n'est que tĂ©moin dans cette affaire. Muriel Bolle demande Ă  ĂȘtre rééentendue. Elle peut l'ĂȘtre sans la qualitĂ© de partie civile. La chambre de l'instruction de Dijon rendra son arrĂȘt le jeudi 15 dĂ©cembre. Reste le dossier proprement dit. Il n'est pas clos. RelancĂ©e une premiĂšre fois en 2000, l'enquĂȘte l'a Ă©tĂ© une nouvelle fois en 2008. En octobre 2010, les magistrats ont rĂ©pondu favorablement Ă  la demande des Ă©poux Villemin. Partant des progrĂšs de la science, ils sollicitaient six nouvelles analyses. Trois d'entre elles se sont dĂ©jĂ  soldĂ©es par un Ă©chec. Christine et Jean-Marie Villemin attendent dĂ©sormais le retour des derniĂšres investigations. Elles portent sur un cheveu retrouvĂ© sur le pantalon du petit GrĂ©gory, sur les voies du corbeau et d'Ă©ventuelles traces d'ADN dans le coeur des cordelettes qui liaient l'enfant. "Les parents de GrĂ©gory attendent Ă©normement de ces analyses. Ils croient toujours beaucoup obtenir de la justice et de la science la vĂ©ritĂ© sur la mort de leur enfant" me disait M° Chastant-Morand il y a deux jours. Christine et Jean-Marie Villemin vivent dans la rĂ©gion parisienne. Ils y aspirent Ă  se faire oublier de la presse et de l'opinion publique. Seul compte, l'isssue de cette procĂ©dure. Ils iront jusqu'au bout. Pour savoir. Afin que leur trois enfants sachent la vĂ©ritĂ© sur un frĂšre qu'ils n'ont pas connu. GrĂ©gory aurait aujourd'hui 31 ans.
Unlundi par mois BFMTV diffusera une enquĂȘte de 52 minutes suivie d’un dĂ©bat en plateau animĂ© par Bruce Toussaint Ă  la tĂȘte du talk show du soir. – 12h-15h Alice Darfeuille et Damien Gourlet (qui remplacement Ronald de Guintrange et Karine de MĂ©nonville prĂ©sents depuis plusieurs annĂ©es) Travaux de maintenance, services de formation enquĂȘte sur le juteux business des entreprises françaises -et europĂ©ennes- d'armement. EUArms les bonnes affaires de l'industrie française Travaux de maintenance, services de formation enquĂȘte sur le juteux business des entreprises françaises -et europĂ©ennes- d'armement. Au mĂ©pris des crimes de guerre et des embargos sur les exportations d’armes, des entreprises europĂ©ennes d’armements continuent Ă  gagner beaucoup d’argent en effectuant des travaux de maintenance et en dispensant des formations. De plus en plus, les parties maintenance et exploitation des matĂ©riels gĂ©nĂšrent une part importante des recettes des fabricants d’armes. Selon des Ă©tudes rĂ©centes, ce marchĂ© de l’aprĂšs-vente reprĂ©sente dĂ©sormais plus de 50% de chaque grosse commande, dĂ©passant ainsi les revenus de la vente et de l’exportation. Ces services de maintenance et de formation crĂ©ent ainsi un lien invisible mais durable entre clients et fabricants. Alors, quand ces armes servent Ă  perpĂ©trer des crimes de guerre, qui en porte la responsabilitĂ© ? Nos investigations montrent comment l’industrie de l’armement française va Ă  l’encontre des engagements politiques et des limites imposĂ©es par le droit international et alimente le conflit libyen, notamment en dĂ©livrant des armes, des formations et une assistance technique aux armĂ©es turque et Ă©miratie. Les rĂ©sultats de nos investigations montrent, entre autres, que l’entreprise d’armement française DCI dispense des formations sur canons automoteurs de type Caesar Ă  des soldats saoudiens alors mĂȘme que la guerre fait rage au YĂ©men. Le projet EUArms est une enquĂȘte initiĂ©e par le mĂ©dia nĂ©erlandais Lighthouse Reports en coopĂ©ration avec ARTE, ARD Stern Magazin et Mediapart. Premier chapitre Libye les entreprises françaises qui alimentent le conflit Officiellement, la France, l’Allemagne, l’Italie et la diplomatie europĂ©enne dĂ©noncent les violations de l’embargo onusien sur les armes en Libye par des puissances Ă©trangĂšres. En rĂ©alitĂ©, la France est elle-mĂȘme impliquĂ©e dans le conflit et depuis plusieurs mois. Notre enquĂȘte dĂ©montre en effet qu’à contrario des engagements politiques de Paris et en dĂ©pit des restrictions imposĂ©es par le droit international, l’industrie française alimente le conflit libyen en dĂ©livrant des armes, des formations et une assistance technique aux aviations turque et Ă©miratie. Il y avait un fort consensus sur le fait que l’embargo sur les armes doit ĂȘtre pleinement respectĂ© et appliquĂ©. Nous savons que ce n’est pas le cas. L’embargo sur les armes est systĂ©matiquement violĂ© et alimente les combattants avec une quantitĂ© incroyable d’armes qui rendent le cessez-le-feu difficile et la trĂȘve trĂšs, trĂšs faible. » Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’Union europĂ©enne fĂ©vrier 2020 Voici les forces en prĂ©sence la Turquie et le Qatar soutiennent le gouvernement reconnu par l’ONU, le GNA Gouvernement d’alliance nationale tandis que la Russie, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis sont accusĂ©s de soutenir le LNA ArmĂ©e nationale libyenne, les rebelles dirigĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Khalifa Haftar. Les Émirats arabes unis accusĂ©s d’avoir bombardĂ© un camp de migrants avec des Mirages 2000-9 L’implication des Émirats arabes unis en Libye est largement documentĂ©e, bien que non reconnue officiellement par Abu Dhabi. RĂ©cemment, L’ONU a pointĂ© la probable responsabilitĂ© d’un avion de chasse de fabrication française, le Mirage 2000-9, dans une attaque qui a marquĂ© les esprits. Il s’agit du bombardement d’un camp de dĂ©tention de demandeurs d’asile Ă  Tajoura, non loin de la capitale libyenne Tripoli, qui a fait 53 morts, dont des mineurs. Des victimes civiles d’une frappe qualifiĂ©e de violation du droit international humanitaire. L’ONU ne cite pas nommĂ©ment les Émirats arabes unis dans son rapport sur cette attaque, mais ce pays est le seul Ă  possĂ©der l’avion de chasse identifiĂ© dans le document le Mirage 2000-9. Rapport du panel des experts de l’ONU sur la Libye, 2019. Le camp de dĂ©tention de demandeurs d’asile Ă  Tajoura aprĂšs l’attaque. Un autre rapport prĂ©sentĂ© par le panel des experts de l’ONU au conseil de sĂ©curitĂ© en aoĂ»t 2020 et consultĂ© par le Wall Street Journal documente l’utilisation par les Émirats Arabes Unis de la base de Sidi Barrani, en Egypte, pour acheminer de l’équipement en Libye. Beaucoup de ces vols ont atterri Ă  la base aĂ©rienne Ă©gyptienne de Sidi Barrani, prĂšs de la frontiĂšre libyenne. De lĂ , des vĂ©hicules et des avions ont transportĂ© du matĂ©riel militaire en Libye », selon les experts, qui citent des images aĂ©riennes de la base et des enregistrements de vols. Notre enquĂȘte dĂ©montre que des Mirages 2000-9 ont stationnĂ© Ă  Sidi Barrani Ă  au moins quatre reprises en 2020 et en 2019. Des avions Ă©miratis qui n’avaient aucune raison de se trouver en Égypte ont en effet Ă©tĂ© photographiĂ©s par des satellites dans cette base. Nous avons aussi trouvĂ© une photo aĂ©rienne d’un Mirage 2000 Ă  Tobrouk, en Libye, en juin dernier. En dĂ©pit des nombreux Ă©lĂ©ments indiquant que les Mirage 2000-9 des Émirats arabes unis sont trĂšs probablement utilisĂ©s dans le conflit libyen, en violation de l’embargo de l’ONU, les entreprises françaises Dassault, Thales et MBDA ont signĂ© en 2019 un contrat de modernisation de la flotte de Mirages 2000-9 Ă©miratis pour une valeur totale estimĂ©e Ă  plusieurs centaines de millions d’euros. Le PDG de Dassault se fĂ©licitait avant la signature des contrats du lien Ă©troit qui unit son entreprise Ă  l’armĂ©e Ă©miratie. En ce qui concerne les Émirats arabes unis, lors de la derniĂšre foire de DubaĂŻ, une annonce a Ă©tĂ© faite concernant la modernisation et l’ajout de nouvelles capacitĂ©s Ă  leurs Mirage 2000-9. Nous sommes en pourparlers avancĂ©s avec les autoritĂ©s des Émirats arabes unis Ă  ce sujet. Nous avons donc des Ă©quipes dans de nombreux endroits qui font les contrĂŽles principaux des Mirage 2000, afin de prolonger d’une certaine maniĂšre leur durĂ©e de vie. Et systĂ©matiquement, nous avons choisi d’envoyer des Ă©quipes Dassault chez les forces aĂ©riennes clientes pour faire le travail. Et en gros, nous nous associons aux forces aĂ©riennes locales pour effectuer les principaux contrĂŽles », dĂ©clarait Éric Trappier en 2018 lors d’une conversation tĂ©lĂ©phonique avec des investisseurs la source ne peut pas ĂȘtre publiĂ©e. PremiĂšre enquĂȘte Libye Les entreprises françaises qui alimentent le conflit D’aprĂšs le professeur FrĂ©dĂ©ric MĂ©gret, docteur en droit international, l’assistance technique militaire constitue une violation de l’embargo libyen et les entreprises qui fournissent un service aprĂšs-vente ont un devoir de due diligence », c’est Ă  dire de vĂ©rification de la situation et des activitĂ©s de son client. Par ailleurs, il estime que la France, qui a imposĂ© des sanctions Ă  trois entreprises accusĂ©es d’avoir violĂ© l’embargo libyen, devrait se pencher sur sa propre industrie. Interview avec FrĂ©dĂ©ric MĂ©gret DeuxiĂšme chapitre Libye Airbus enfreint-il l’embargo sur les armes ? Le groupe europĂ©en Airbus est-il impliquĂ© dans les opĂ©rations militaires en Libye ? L’avionneur apporte en effet un soutien technique aux opĂ©rations turques dans le pays, et c’est bien ce qui pourrait le rendre coupable indirectement de violation de l’embargo onusien sur la vente d’armes en Libye. Le soutien d’Ankara au Gouvernement d’alliance national libyen est officiel, avec des visites rĂ©guliĂšres des autoritĂ©s turques Ă  Tripoli ou Ă  Misrata. Les États-Unis et la France dĂ©noncent vivement cette implication dans le conflit libyen, le prĂ©sident français Emmanuel Macron accuse mĂȘme la Turquie d’avoir dĂ©ployĂ© des mercenaires syriens en Libye Le premier acteur extĂ©rieur en Libye aujourd’hui est la Turquie, et je considĂšre qu’aujourd’hui la Turquie ne respecte aucun des engagements pris lors de la confĂ©rence de Berlin. Elle a accru sa prĂ©sence militaire en Libye depuis lors et a rĂ©importĂ© massivement des combattants djihadistes de Syrie. Je pense qu’il s’agit d’une responsabilitĂ© historique et criminelle pour quiconque prĂ©tend ĂȘtre membre de l’OTAN ». L’Union europĂ©enne a sanctionnĂ© trois entreprises, dont une turque, accusĂ©es d’ĂȘtre impliquĂ©es dans la violation de l’embargo libyen en septembre dernier. Or notre enquĂȘte dĂ©montre que l’entreprise europĂ©enne Airbus offre elle-mĂȘme un soutien poussĂ© Ă  l’armĂ©e d’Ankara, via l’organisation internationale OCCAR, Organisation conjointe de coopĂ©ration en matiĂšre d’armement, dont l’activitĂ© principale est la gestion des programmes d’équipement de dĂ©fense en coopĂ©ration », selon son site web. Les États membres actuels de l’OCCAR sont l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni. ReprĂ©sentants de l’armĂ©e de l’air turque, des industries turques d’OCCAR et d’Airbus Defence and Space Ă  Kayseri, la principale base opĂ©rationnelle de l’A400M en Turquie. Source DeuxiĂšme enquĂȘte Libye Airbus enfreint-il l'embargo sur les armes ? Nos recherches prouvent que quatre avions de transport militaires Airbus A400M, capables de porter jusqu’à 37 tonnes de fret, ont effectuĂ© au moins 10 vols entre la Turquie et la Libye entre fin juin et mi-aoĂ»t 2020. Du personnel d’Airbus est prĂ©sent dans la base aĂ©rienne de l’armĂ©e turque Ă  Kayseri, Ă  partir de laquelle opĂšrent ces avions, dans le cadre du contrat signĂ© entre la Turquie et l’OCCAR, qui court jusqu’en 2023. Airbus Defence and Space assistera l’armĂ©e de l’air turque en fournissant un soutien technique et de maintenance via une Ă©quipe industrielle situĂ©e dans la base opĂ©rationnelle principale en Turquie », selon le site internet de l’OCCAR. Pour Kevin Jon Heller, professeur de droit international et de sĂ©curitĂ© au Centre d’études militaires de l’universitĂ© de Copenhague, les pays europĂ©ens ont l’obligation absolue d’empĂȘcher leur territoire et leurs ressortissants d’ĂȘtre impliquĂ©s dans des violations de l’embargo. Libye les dissonances europĂ©ennes La rĂ©action des autoritĂ©s françaises Nous avons invitĂ© les autoritĂ©s françaises Ă  commenter les rĂ©sultats de nos enquĂȘtes. Voici leurs rĂ©ponses “La France respecte ses engagements internationaux et applique la rĂ©solution 1970 du conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies. Elle appelle Ă©galement tous les acteurs Ă©trangers de la crise libyenne Ă  respecter les termes de cette rĂ©solution. [
] Ces mesures s’appliquent uniquement aux fournitures d’armes et aux activitĂ©s de formation et d’assistance Ă  destination ou en provenance de la Libye. Les activitĂ©s de mĂȘme nature dispensĂ©es au profit d’autres États ne sont donc pas concernĂ©es par ce rĂ©gime de sanctions et font l’objet d’un contrĂŽle dans le respect des engagements internationaux de la France. [
] En consĂ©quence, les contrats conclus entre les entreprises françaises et les forces armĂ©es des Émirats arabes unis ne rentrent pas dans le cadre de la rĂ©solution 1970. La France contribue au soutien des systĂšmes vendus et Ă  leurs modernisations, toujours dans le respect de ses engagements internationaux. Les contrats de soutien ou de modernisation sont couverts par des licences dĂ©livrĂ©es par le Premier ministre. Ces licences prĂ©cisent le pays dans lequel seront rĂ©alisĂ©es les opĂ©rations. Ainsi, les opĂ©rations de soutien des M2000 Ă©miriens impliquant des industriels français sont rĂ©alisĂ©es exclusivement aux Émirats arabes unis.“ TroisiĂšme chapitre YĂ©men des soldats saoudiens formĂ©s au combat en France Les canons automoteurs de type Caesar sont fabriquĂ©s en France par l’entreprise Nexter et utilisĂ©s entre autres dans la guerre au YĂ©men. Une autre firme française, DCI forment des soldats saoudiens Ă  l’utilisation de ce systĂšme d’artillerie. Notre enquĂȘte montre que la vente et l’exportation de systĂšmes d’artillerie ne constituent qu’une partie du contrat signĂ© entre l’entreprise française Nexter, fabricant des canons de type Caesar, et l’Arabie saoudite. L’autre partie comprend des services continus, dont des formations. Des formations qui ont lieu, pour partie, sur le sol français. L’entreprise DCI, voire le gouvernement français, peuvent-ils ĂȘtre tenus responsables si ces canons sont utilisĂ©s en violation des droits de l’homme ? TroisiĂšme enquĂȘte YĂ©men des soldats saoudiens formĂ©s au combat en France L’entreprise française DCI, dont le principal actionnaire est l’État français, offre des formations complĂštes au personnel de la garde nationale saoudienne SANG. Ces formations se tiennent Ă  Draguignan. DCI DĂ©fense conseil international possĂšde Ă©galement du personnel en Arabie saoudite. Des formateurs et des techniciens y dispensent des formations et y effectuent des travaux de maintenance. Des sources anonymes nous ont confirmĂ© qu’une grande partie du savoir-faire militaire français dĂ©tenu par d’autres entreprises privĂ©es, comme Caesar International ou ISD, est aussi mis Ă  disposition sur place. Les formations dispensĂ©es sur le sol français sont des formations au combat sur des canons de type Caesar, fabriquĂ©s par l’entreprise française Nexter. Les soldats sont formĂ©s, entre autres, au systĂšme informatisĂ© de commandement et de tir ATLAS, qui joue un rĂŽle essentiel dans l’automatisation de la guerre d’artillerie. L’entreprise française Thales et le fabricant suisse RUAG mettent leurs Ă©quipements de simulation Ă  disposition. D’anciens formateurs nous ont confirmĂ© que les soldats y sont formĂ©s au combat. Une vidĂ©o de DCI montre le personnel militaire de la SANG en train de se former Ă  l’aide du programme informatique ATLAS. Des canons Ceasar utilisĂ©s dans la guerre au YĂ©men Cette information est cruciale dans la mesure oĂč les canons Caesar utilisĂ©s dans le conflit yĂ©mĂ©nite pourraient potentiellement servir Ă  frapper des cibles civiles. En 2019, ARTE et Disclose ont rĂ©vĂ©lĂ© qu’environ 48 canons Caesar avaient Ă©tĂ© utilisĂ©s par les troupes saoudiennes Ă  la frontiĂšre avec le YĂ©men. L’ONG yĂ©mĂ©nite Mwatana a documentĂ© des tirs d’artillerie dans la rĂ©gion frontaliĂšre et ceux-ci correspondent Ă  la zone de tir des canons Caesar. La situation est donc la suivante on recense d’innombrables incidents oĂč des civils ont Ă©tĂ© manifestement tuĂ©s ou blessĂ©s par des tirs d’artillerie qui pourraient potentiellement provenir, entre autres, de canons Caesar. L’Arabie saoudite est obligĂ©e de respecter la distinction entre les objectifs militaires et civils qui est compliquĂ©e en zone urbaine, comme c’est le cas au YĂ©men. C’est surtout compliquĂ© avec les Caesars qui ont une portĂ©e trĂšs large et qui ont de la peine Ă  discriminer sur le terrain. » Annyssa Bellal Annyssa Bellal Annyssa Bellal est chercheuse senior et conseillĂšre stratĂ©gique en droit international humanitaire Ă  la Geneva Academy et Senior Lecturer en droit international Ă  Sciences Po. Les incidents relevĂ©s par l’ONG yĂ©mĂ©nite. Source Mwatana. Du personnel de la garde nationale saoudienne SANG devant un canon Caesar. Qui est juridiquement responsable en cas de violations du droit international ? Selon les rĂ©sultats de notre enquĂȘte, l’entreprise DCI pourrait ĂȘtre tenue responsable de manquements Ă  ses obligations, selon les principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. DCI devrait respecter son obligation de diligence. Ou, en d’autres termes DCI est tenue d’examiner les incidences nĂ©gatives de ses formations et de mettre immĂ©diatement fin Ă  toutes relations commerciales en cas de risque de violations caractĂ©risĂ©es des droits de l’homme. Les prestations fournies par DCI font partie d’un contrat entre l’Arabie saoudite et la France, qui dĂ©livre les licences d’exportation pour les canons Caesar. Il est toutefois du devoir de DCI, dans le cadre de tels contrats, qui sont souvent de long terme, de consulter les autoritĂ©s dĂ©livrant les licences et de les informer des risques ou des doutes que l’entreprise, seule, ne serait pas en mesure de lever. L’État serait-il donc le vĂ©ritable responsable ? Notre spĂ©cialiste Annyssa Bellal souligne que l’État français a pour obligation premiĂšre de suspendre les licences d’exportation de Caesars en cas de risque accru de violation des droits de l’homme. Si la France arrĂȘte les exportations de ces armes, Ă  ce moment lĂ  elle serait respectueuse de ce traitĂ© sur le commerce des armes ATT, duquel elle fait partie. La question de la responsabilitĂ© en ce qui concerne DCI, c’est plus compliquĂ© parce qu’elle n’est pas soumise en tant que telle au droit international, ça ne veut pas dire qu’elle n’a pas d’obligation de diligence. » Annyssa Bellal Le contexte de la guerre au YĂ©men RĂ©actions Ă  nos rĂ©vĂ©lations Nous avons soumis les rĂ©sultats dĂ©taillĂ©s de nos investigations tant Ă  DCI qu’au gouvernement français. DCI a omis de clarifier les faits. Dans sa lettre, le gouvernement français indique que les canons Caesar dĂ©ployĂ©s Ă  la frontiĂšre saoudienne avec le YĂ©men ont avant tout Ă©tĂ© installĂ©s lĂ  Ă  des fins dĂ©fensives et prĂ©cise porter une attention particuliĂšre au respect des engagements internationaux de la France et au respect des populations civiles S’agissant de la guerre au YĂ©men, comme pour chaque crise rĂ©gionale, une attention particuliĂšre est portĂ©e pour discerner, lors de l’instruction de toute demande d’autorisation, l’ensemble des risques et leurs consĂ©quences potentiellement nĂ©gatives, en conformitĂ© avec les engagements internationaux de la France. [
] Dans l’étude prĂ©alable Ă  l’octroi de licences d’exportation, les risques d’emploi contre les populations civiles sont systĂ©matiquement Ă©valuĂ©s, en conformitĂ© avec les engagements internationaux de la France. Ce processus permet Ă©galement de considĂ©rer des mesures de remĂ©diation des risques d’utilisation inappropriĂ©e, conformĂ©ment aux rĂšgles et principes fixĂ©s par le droit international applicable. » Le gouvernement français n’a ni confirmĂ© ni niĂ© que des formations sont dispensĂ©es sur le sol français et que des travaux de maintenance sont effectuĂ©s au Royaume d’Arabie saoudite. Les autorisations requises pour dispenser des formations militaires seraient, quant Ă  elles, octroyĂ©es selon des rĂšgles strictes et en conformitĂ© avec les accords internationaux. Les autoritĂ©s Ă©voquent deux types d’autorisations nĂ©cessaires aux entreprises dispensant des formations, sans prĂ©ciser si ces rĂšgles concernent des formations dispensĂ©es sur le sol français ou le sol Ă©tranger une autorisation de fabrication, de commerce et d’intermĂ©diation AFCI » et une demande d’autorisation d’exportation de la part du prestataire ». Le gouvernement nie une nouvelle fois toute violation de ses engagements et du droit international humanitaire A l’issue d’une Ă©valuation in concreto les licences ont Ă©tĂ© accordĂ©es aux diffĂ©rents prestataires dans la mesure oĂč elles correspondent Ă  la satisfaction des besoins lĂ©gitimes de l’Etat concernĂ© et ne contreviennent ni aux engagements internationaux de la France, ni aux embargos dĂ©cidĂ©s par les organisations internationales. » CrĂ©dits EUArms est une enquĂȘte investigative de Lighthouse Reports en collaboration avec ARTE, l’ARD, Stern Magazin et Mediapart. Direction de l’Information Marco Nassivera RĂ©daction en chef FrĂ©dĂ©ric MĂ©on RĂ©daction Maud Jullien, Jonas Dunkel Graphisme LoĂŻc Bertrand Montage Anne-Laure Wittmann, GrĂ©gory Hopf © ARTE 2017 Le site de la Radio TĂ©lĂ©vision Suisse francophone RTS Un, RTS Deux, La 1Ăšre, Espace 2, Couleur 3 et Option Musique | AccĂ©dez Ă  toutes vos Ă©missions radio et TV, informez-vous grĂące
PubliĂ© le 29 juin 2022 Ă  19h13, mis Ă  jour le 29 juin 2022 Ă  20h06Source JT 20h SemaineLundi 27 juin, Damien Abad a Ă©tĂ© visĂ© par une plainte pour tentative de mercredi, le parquet de Paris annonce l'ouverture d'une son entourage, le ministre exclut de Damien Abad prend une tournure judiciaire. SollicitĂ© par l'AFP, le parquet de Paris annonce ce mercredi avoir ouvert une enquĂȘte la veille pour tentative de viol, aprĂšs la plainte dĂ©posĂ©e en dĂ©but de semaine par l'une des accusatrices du ministre des SolidaritĂ©s. Les investigations ont Ă©tĂ© confiĂ©es Ă  la brigade de rĂ©pression de la dĂ©linquance contre la personne. La plaignante accuse le ministre d'avoir tentĂ© de la violer lors d'une fĂȘte organisĂ©e Ă  Paris en 2010, selon une source proche du dossier. D'aprĂšs Mediapart, il s'agit d'une "Ă©lue centriste" qui Ă©tait, au moment des faits qu'elle dĂ©nonce, prĂ©sidente d'une fĂ©dĂ©ration du mouvement de jeunesse du Nouveau centre, dont Damien Abad, alors dĂ©putĂ© europĂ©en, Ă©tait le prĂ©sident national. Selon l'avocate de la plaignante Ă  TF1-LCI, ces faits prĂ©sumĂ©s seraient non Abad contesteDepuis la publication des tĂ©moignages Ă  l'encontre de l'ancien prĂ©sident du groupe LR Ă  l'AssemblĂ©e nationale, Damien Abad ne cesse de contester les accusations. Lundi, il a indiquĂ© vouloir dĂ©poser plainte pour "dĂ©nonciation calomnieuse". Ce mercredi, son entourage assure que le ministre est dans un "Ă©tat d’esprit combatif" et "prĂȘt Ă  dĂ©montrer son innocence", faisant savoir qu'il exclut de dĂ©missionner. Lire aussiAvant les Ă©lections lĂ©gislatives et la réélection de Damien Abad dans l'Ain, la PremiĂšre ministre Elisabeth Borne avait appelĂ© les accusatrices du ministre Ă  se prĂ©senter devant la justice. "C'est essentiel que sur ces sujets, la parole des femmes [...] soit entendue. Vous comprenez bien que je ne peux pas me prononcer sur la base de tĂ©moignages anonymes", dĂ©fendait-elle face aux appels Ă  la dĂ©mission du rĂ©daction de TF1infoSur lemĂȘme thĂšmeToutTF1 InfoLes + lusDerniĂšre minuteTendanceVoir plus d'actualitĂ©s Voir plus d'actualitĂ©s Voir plus d'actualitĂ©s
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L'affaire Omar Raddad du programme Au Bout De L'enquĂȘte, La Fin Du Crime Parfait ? est diffusĂ© par France 2 le samedi 7 mai 2022 Ă  1456 Ă©valuez-vous cet emission?L'affaire Omar RaddadFacturons votre Ă©mission... Au Bout De L'enquĂȘte, La Fin Du Crime Parfait ? Au Bout De L'enquĂȘte, La Fin Du Crime Parfait ? est une programme sur la tĂ©lĂ©vision française de France 2 qui avait reçu une moyenne de 3,6 Ă©toiles par les visiteurs d' En ce moment, nous possĂ©dons 78 Ă©missions dans nos archives, dont la premiĂšre a Ă©tĂ© diffusĂ©e en aoĂ»t 2022. Vous avez manquĂ© une Ă©mission de Au Bout De L'enquĂȘte, La Fin Du Crime Parfait ? et vous souhaitez Ă©viter cela Ă  l'avenir? Ajoutez Au Bout De L'enquĂȘte, La Fin Du Crime Parfait ? Ă  vos favoris et programmez une alarme. Ainsi, nous pouvons vous informer gratuitement par e-mail de nouvelles Ă©missions. Pratique! Note3,6 sur 5Nombre total d'Ă©missions78DerniĂšre Ă©mission06-08-2022 Ă  14H56heures Au Bout De L'enquĂȘte, La Fin Du Crime Parfait ? en replay Ajouter aux favoris RĂ©gler alarme

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En 1984, Chantal Hollard et une partie de sa famille avaient Ă©tĂ© placĂ©es briĂšvement en garde Ă  vue aprĂšs la dĂ©couverte du corps du petit GrĂ©gory. Aujourd'hui, elle livre sa vision de l’histoire, marquĂ©e par un nouveau rebondissement. "Ah, j’en ai des frissons !" Assise sur sa chaise, Chantal Hollard reste bouche bĂ©e. La nouvelle vient de tomber, aux alentours de 16 heures, vendredi 16 juin la grand-tante et le grand-oncle de GrĂ©gory Villemin viennent d’ĂȘtre mis en examen pour "enlĂšvement et sĂ©questration suivie de mort". "Oh ! C’est grave, ça fait tout drĂŽle", bafouille celle qui fut l'une des premiĂšres personnes placĂ©es en garde Ă  vue, puis relĂąchĂ©es, aprĂšs le meurtre du jeune enfant, le 16 octobre 1984. PrĂšs de trente-trois ans aprĂšs, l’affaire du petit GrĂ©gory, qui a secouĂ© sa famille et Ă©mu la France entiĂšre, vient Ă  nouveau de rebondir. Les mains posĂ©es sur des sets de table dĂ©corĂ©s d'images de chatons, au milieu de sa salle Ă  manger de Laveline-devant-BruyĂšres Vosges, Chantal Hollard, aujourd'hui ĂągĂ©e de 67 ans, accuse le coup. Jacqueline et Marcel Jacob, les deux mis en examen, habitent Ă  seulement quelques kilomĂštres de chez elle, Ă  Aumontzey. "Je ne les connais pas", s’empresse-t-elle d’ajouter. Son fils, Francis, est assis Ă  cĂŽtĂ© d’elle, une cigarette roulĂ©e dans la bouche "Ils se sont regardĂ©s dans la glace ? Faire ça Ă  un gosse
" L’émotion s'entend dans leurs voix. Il faut dire que la mĂšre a Ă©tĂ© parmi les premiers visages mĂ©diatisĂ©s de l’affaire. Le 16 octobre 1984, Chantal Hollard, 34 ans, mĂšre de quatre enfants, apprend Ă  la radio qu’un enfant du village voisin, LĂ©panges-sur-Vologne, a Ă©tĂ© retrouvĂ© mort, noyĂ©, poings et pieds liĂ©s, dans la riviĂšre. "Ça m’a fait un choc, j’avais une fille du mĂȘme Ăąge, Virginie, nĂ©e en 1980, se remĂ©more-t-elle derriĂšre ses lunettes fuchsia. Mais je ne connaissais pas le petit, je l’avais seulement aperçu, une fois, de loin, dans la poussette de sa grand-mĂšre." "C’est horrible, poursuit-elle. Comment on peut faire ça Ă  un enfant qui n’a rien Ă  voir avec leurs histoires ?" Quelques jours passent puis, le 22 octobre 1984, tout s’accĂ©lĂšre. Des gendarmes dĂ©barquent dans la maison de Chantal et de son mari Daniel Hollard, qui a un lien de parentĂ© lointain avec les Villemin. "Ils ont retournĂ© toute la maison, vidĂ© les placards", raconte-t-elle en pointant du doigt l’imposante armoire en bois derriĂšre elle. "Ils regardaient mĂȘme sous mon lit", se rappelle son fils, ĂągĂ© de 7 ans Ă  l’époque, qui se trouvait aussi dans ce logement, construit pour les ouvriers de la filature de la Vologne oĂč travaillait Daniel, mort en 2002. C’est Marie-Ange Laroche, "premier tĂ©moin spontanĂ©" de l’enquĂȘte, qui a glissĂ© le nom de la famille aux gendarmes. "J’ai pensĂ© que les Hollard pĂšre et fils Ă©taient au courant des lettres anonymes et j’ai eu l’idĂ©e qu’ils pouvaient avoir participĂ© au crime. ... Je me suis demandĂ©, aussi, si la femme Hollard, Chantal, n’aurait pas un rĂŽle", explique cette cousine par alliance des Villemin lors de son audition, citĂ©e dans Le BĂ»cher des innocents Ă©d. Les ArĂšnes, 2016, de Laurence Lacour, livre-rĂ©fĂ©rence sur l'affaire. Les gendarmes ne trouvent rien dans la maison des Hollard, mais dĂ©cident de placer en garde Ă  vue la mĂšre de famille et son mari. "Ils cherchaient des cordelettes, croit savoir Chantal Hollard. Mais ils n’ont rien trouvĂ©." Direction BruyĂšres, oĂč est situĂ© le commissariat le plus proche. "Au mĂ©pris de toute discrĂ©tion, les Hollard, Daniel, Claude et leurs femmes sont poussĂ©s devant nous par les enquĂȘteurs qui tiennent, bien en vue, des bottes, Ă©crit Laurence Lacour dans son livre. Or, qui dit bottes dit empreintes relevĂ©es au bord de la riviĂšre [le corps du petit GrĂ©gory a Ă©tĂ© retrouvĂ© dans les eaux de la Vologne]." "Nous [les journalistes] sommes prĂȘts Ă  faire des Hollard les assassins du siĂšcle", se souvient l'ancienne reporter d'Europe 1. Trente-trois ans plus tard, Chantal Hollard reste Ă©vasive sur les sentiments qu'elle a ressentis face Ă  cette suspicion. Quelques dĂ©tails lui reviennent. Elle se souvient ainsi que ses deux fils et ses deux filles ont trouvĂ© refuge chez une tante, qui habite quelques numĂ©ros plus loin dans la rue. "Les gendarmes nous ont posĂ© des questions pour savoir ce que l’on faisait au moment du drame, tente-t-elle Ă©galement de se remĂ©morer, avec difficultĂ©. Ils n’étaient pas mĂ©chants, ils m’ont donnĂ© un cafĂ© et ont pris les empreintes de mes bottes. AprĂšs ça, ils nous ont laissĂ© repartir chez nous." Il est environ 1h30 du matin quand ils rejoignent le domicile familial, sous le regard des camĂ©ras. "InnocentĂ©s, mais livrĂ©s sans mĂ©nagement Ă  la foule Ă  peine visible dans la nuit, Ă©crit Laurence Lacour. Des projecteurs de tĂ©lĂ©vision et des flashes les aveuglent et les repoussent dans le noir. Ils s’affolent, heurtent des obstacles et glissent sur l’herbe humide. Ils tentent, en vain, de regagner leur voiture, saisis comme des animaux prisonniers d’un faisceau de lumiĂšre." "La cruelle sortie des Hollard restera le premier gĂąchis de cette affaire qui en connaĂźtra tant", analyse la journaliste. Les gendarmes l’admettent Ă  l’époque, ils n'ont rien Ă  reprocher Ă  la famille "Tout repart Ă  zĂ©ro." "J’ai la conscience tranquille", rĂ©pĂšte aujourd’hui la mĂšre de famille. Depuis cet Ă©pisode, trois dĂ©cennies ont passĂ© et la famille suit les rebondissements de l’enquĂȘte avec curiositĂ© et apprĂ©hension. "Je m’en rappellerai toute ma vie, ça me travaille encore", reconnaĂźt Chantal Hollard. "Et ça alimente les conversations de tout le village, ajoute son fils, aujourd’hui pĂšre d’un petit KĂ©vin, 7 ans. MĂȘme mon gamin connaĂźt cette histoire." Ce 16 juin 2017, en fin d’aprĂšs-midi, marque indĂ©niablement un nouvel Ă©pisode de cette affaire. "J’aimerais quand mĂȘme bien savoir qui a fait ça", conclut Chantal Hollard, visiblement prĂ©occupĂ©e. Son fils reste dubitatif. Et dans un sourire, il lance "Il faudrait appeler Horatio de la sĂ©rie Les Experts Miami pour que cette affaire soit vraiment rĂ©solue."
\n\n \n\n \naffaire gregory une enquĂȘte sans fin replay
Dixhuit ans aprĂšs les faits, les Ă©poux Villemin demandent rĂ©paration Ă  l'État pour " faute lourde du service public de la Justice ". Dix-huit ans aprĂšs l'assassinat (non Ă©lucidĂ©) de leur
L'affaire Daval est l'une des plus mĂ©diatiques affaires de fĂ©minicides en France ces derniĂšres annĂ©es. Caty Richard est l'avocate d'une partie de la famille d'Alexia Fouillot. Voici sa plaidoirie prononcĂ©e lors du Caty Richard, tĂ©nor du barreau, a dĂ©fendu dans le cadre du procĂšs "Daval", quatre membres de la famille d’Alexia Fouillot, son oncle, la compagne de son oncle, et, Ă  un degrĂ© plus lointain, un cousin du pĂšre d'Alexia et de sa femme. AuprĂšs de RMC Crime, elle a acceptĂ© de revenir sur la plaidoirie qu'elle a prononcĂ©e, lors du procĂšs en novembre 2020.>> Retrouvez ici son texte de sa plaidoirie en la main que je vous emmĂšne, avec moi, dĂ©couvrir Alexia...Alexia que vous ne rencontrerez jamais, que vous ne verrez pas marcher, courir, pencher la tĂȘte lĂ©gĂšrement sur le cĂŽtĂ© lorsqu’elle Ă©coutait avec attention ses interlocuteurs, dont vous n’entendrez pas la voix, le rire, dont vous ne sentirez pas le parfum, dont vous ne goĂ»terez pas les gourmandises...Je souhaite vous faire dĂ©couvrir cette jeune femme blonde au sourire fixĂ© sur des photographies qu’on a tous Ă  l’esprit, que j’avais aperçue, rayonnante en robe de mariĂ©e, mais que j’ai rencontrĂ©e vraiment Ă  la lecture attentive de plus de 6000 pages en noir et blanc d’un froid dossier criminel...Elle aimait le parme, le mauve, ce violet doux et le parfum des fleurs,Elle aimait son mari, sa sƓur, ses parents, son chat et tous les gens,Elle aimait son mĂ©tier, sa maison, la ville qui l’avait vue naĂźtre,Elle aimait courir, nager et cuisiner,Elle aimait faire plaisir, organiser des surprises et voir la joie sur les visages,Elle aimait Ă©crire des jolies lettres, des petits mots touchants, acheter de belles cartes et rĂ©diger des phrases comme on envoie des baisers...Alexia, dont ce joli souvenir est sali par des insinuations, des accusations, selon lesquelles elle serait hystĂ©rique, violente, rabaissante, injurieuse...Posez vous s’il vous plaĂźt cette seule question PAR QUI, QUAND et POURQUOI cette description?Par une seule personne, seulement aprĂšs sa mort, et pour tenter de justifier, d’expliquer...Pour la faire taire rĂ©pond-il... mais qu’allait-elle dire?Pour en arriver Ă  cette extrĂ©mitĂ©, un expert l’a expliquĂ©, il fallait qu’il veuille Ă©chapper Ă  une menace essentielleÉtait ce qu’elle lui demandait un rapport? Si on veut croire la fable qu’on nous sert, Alexia aurait, en rentrant de chez ses parents Ă  minuit, conservĂ© son soutien gorge, enfilĂ© un short de course, une culotte sale portĂ©e depuis 3 jours puisque celle ci est tachĂ©e du sperme de son mari, pris de son plein grĂ© un somnifĂšre dont la particularitĂ© est l’action rapide, se serait couchĂ©e, aurait placĂ© un ovule de progestĂ©rone dans son vagin, puis se serait relevĂ©e et aurait Ă©tĂ© chercher une relation sexuelle comme on rĂ©clame une bouteille d’eau... d’abord nous dira-t-il elle voulait un rapport utilitaire pour concevoir un bĂ©bĂ©... on pourrait Ă©ventuellement comprendre le manque de romantisme... mais lorsqu’on lui oppose le stade du cycle, il rĂ©pond qu’elle voulait peut ĂȘtre se faire plaisir... comment croire qu’elle se serait relevĂ©e aprĂšs avoir pris un somnifĂšre et une ovule gynĂ©cologique, pour aller chercher un mari qui ne la dĂ©sirait pas, qui la fuyait ostensiblement et Ă©vitait tous les moments d’intimitĂ©, qui avait des problĂšmes d’érection justifiant une prise mĂ©dicamenteuse... dont l’effet ne se serait fait sentir... qu’aprĂšs celui du somnifĂšre?!Était-ce qu’elle voulait le quitter? Oui peut-ĂȘtre... sans doute, sĂ»rement y a t elle dĂ©jĂ  pensĂ©, elle Ă©tait parfois malheureuse ... Mais ce soir lĂ ?Pourquoi aprĂšs avoir mis ce fameux ovule?Je suis une femme et je vais vous avouer quelque chose lorsqu’Isabelle et Stephanie expliquent que beaucoup de femmes doivent se soumettre aux Ă©preuves de la procrĂ©ation mĂ©dicalement assistĂ©e, je fais partie de celles-lĂ ... 9 Fiv!Alors je sais de quoi on parle...Lorsqu’Alexia met cet ovule elle vit encore dans l’espoir d’avoir un bĂ©bĂ© avec celui qu’elle ovule il mesure environ 1cm5, grand maximum 2cm...Il faut en mettre un tous les soirs, car la nuit il fond et son principe actif nourrit la muqueuse utĂ©rine... Alors soyons clairs les rĂ©sidus "CENTIMÈTRIQUES", et non millimĂštriques, que le mĂ©decin lĂ©giste retrouve dans le corps d’Alexia ne sont pas des restes de la veille, mais bien celui de ce soir funeste du 27 octobre ce soir lĂ , c’est la mort, une fin terrible qui attend sa famille, pour ceux qui l’aimaient, commence alors un marathon du malheur, de l’abomination...Un chemin de croix en 9 Ă©tapes, orchestrĂ©es par Jonathann qui impose le rythme d’une triste valse...1/ disparition d’une joggeuse sans histoire,2/ disparition d’une Ă©pouse qui a "des crises"3/ enlĂšvement, assassinat par un inconnu,4/ Ă©touffement par Jonathann, "je l’ai tuĂ© mais involontairement",5/ revirement et accusations ignobles du complot familial "c'est Gregory qui l’a tuĂ©",6/ confrontation, revirement c'est un accident, "je l’ai Ă©tranglĂ©e pour qu’elle se calme et elle est tombĂ©e dans les escaliers"7/ Je l’ai Ă©tranglĂ©e assez longtemps mais je n’ai pas mis le feu Ă  son corps8/ reconstitution et aveu de la crĂ©mation,9/ Ă  l’audience, "j’ai voulu la tuer... mais c’est parce qu’elle voulait une relation sexuelle, et m’a rabaissĂ©..."À chaque fois, une belle Ă©motion, une sincĂ©ritĂ© tellement bien feinte, un ton adaptĂ©, des larmes et des sanglots...Cette disparition cachait un massacre, une mise Ă  mort, une crĂ©mation, une trahison... mais que cache t elle encore?Pour comprendre, je vais vous raconter ce que j’ai vu et compris en Ă©tudiant l’énorme travail des enquĂȘteurs, juges, experts, psys...En regardant comme on le ferait par le trou d’une serrure, en Ă©coutant aux portes ou plutĂŽt aux tĂ©lĂ©phones des uns et des autres,en lisant ces sms qui ne m’étaient pas destinĂ©s,en fouillant dans les historiques d’ordinateurs et dans l’intimitĂ© d’une jeune femme joyeuse mais discrĂšte, qui n’aurait, oh non, pas du tout aimĂ© cela...Mais elle me pardonnera, j’en suis certaine, Alexia... car elle n’aurait pas aimĂ© non plus qu’on rĂ©sume la fin inĂ©luctable de sa trop courte vie Ă  la phrase lapidaire "de toutes façons, il est poursuivi pour meurtre sur conjoint, il encourt perpĂ©tuitĂ© inutile de chercher plus loin"... elle aurait souhaitĂ© que ceux qui vont le juger sachent... Jonathann, c’est son ami, son confident, son amour, sa vie, sa mort...Elle l’a rencontrĂ© , elle avait 17 ans et elle a fondu... fondu d’amour pour ce garçon touchant, effacĂ© mais tellement gentil...Elle l’embrasse et il semble aimer ça, elle a envie de le prendre dans ses bras, il parait tellement fragile et doux... C’est l’amour de sa vie, elle le sent...Leur relation est harmonieuse, sans aspĂ©ritĂ©s, comme son chĂ©ri qui est toujours calme et d’accord avec tout...Elle insuffle la vie, il la respire et est Ă  ses cĂŽtĂ©s...Tout le monde les aime et tout leur sourit...Elle rĂȘve d’un foyer, d’une famille... ça n’est pas un scoop, ça n’a jamais Ă©tĂ© un secret !Elle ignore encore que celui qui vit avec elle ne lui offre qu’une image, une illusion, un hologramme... un faux self...elle ne sait pas qu’il se laisse porter, flotter dans une vie agrĂ©able, qu’il profite de cette vie qu’on lui offre comme on profiterait des prestations d’un hĂŽtel de luxe, sans s’y investir, sans s’impliquer, sans se livrer, sans rien donner...Elle ne sait pas que celui qu’elle aime n’existe tout simplement pas...Le jour oĂč il est question d’acheter une maison, pour lui c’est le commencement de la fin... la fin de cette insouciance ! Il serait responsable de quelque chose... alors il tergiverse, mais ne dit toujours rienque pourrait il dire?"Tu fais erreur, je ne suis pas celui que tu crois?""Je suis lĂ  parce que c’est plus agrĂ©able qu’ailleurs, chez moi oĂč ça crie parfois, oĂč tout le monde se plaint, oĂč on ne parle jamais de mon pĂšre et oĂč ma mĂšre me possĂšde comme on le ferait d’un objet, sans jamais vĂ©ritablement communiquer?""Mais je ne sais pas aimer, je ne sais pas T’aimer, je sais seulement ĂȘtre agrĂ©able, je sais ĂȘtre gentil...Je sais faire semblant d’aimer, mais pas aimer... aimer comme se livrer, se confier, ĂȘtre sincĂšre et authentique... comme prĂ©fĂ©rer un autre Ă  soi mĂȘme, comme mourir en soi pour revivre en autrui...j’ai tout cachĂ© en moi, je livre le visage souriant d’une inertie puissante, j’ai la force du camĂ©lĂ©on, mon extĂ©rieur s’adapte mais personne ne connaĂźt mon moi profond...MĂȘme pas toi, surtout pas toi..."Le jour de la signature pour cette maison il ne viendra pas. Il a du savons que c’est faux, nous avons entendu son employeur, qui doute de son l’employĂ© modĂšle au point de lui poser un trakeur mais est capable d’avaler certaines couleuvres comme une machine Ă  respirer qu’on invente lorsqu’il dĂ©montre qu’il est trompĂ©...Ça, Alexia ne le sait pas... alors elle est triste qu’il ne soit pas lĂ  pour ce moment important et elle signe, seule...Et puis cette maison n’est finalement pas si mal ! Elle est confortable, on va faire une piscine...mais qu’on ne lui demande pas de s’y investir, de s’y attacher, d’y transpirer qui aurait envie de refaire les peintures de l’hĂŽtel oĂč il sĂ©journe ?Alexia est triste et ne comprend pas... qu’il ne soit pas bricoleur, d’accord, mais pourquoi ne vient-il pas choisir le parquet, le papier ou les meubles ? Pourquoi se dĂ©sintĂ©resse t’il autant de leur nid d’amour ?Plus elle essaye de le faire participer, plus il se rĂ©tracte comme un escargot dans sa coquille ! Il n’a pas le temps, il travaille...Elle n’envisage pas une seule seconde qu’il puisse ĂȘtre 2 fois par jour chez cette mĂšre dont il n’a parlĂ© qu’en termes nĂ©gatifs, tellement il Ă©tait important pour lui de cloisonner ces 2 mondes, pour ne pas mettre en pĂ©ril son propre Ă©quilibre !Un jour elle s’agace Bruno, son parrain qui travaille aux cĂŽtĂ©s de Jean Pierre pour mettre cette maison au goĂ»t des jeunes, aurait bien besoin d’aide... mais son mari n’est pas lĂ , il est dans sa tombe mal, il peut y aller tout le temps, et lĂ  on perd un temps prĂ©cieux dans l’avancement des travaux ! Elle lui fait un sms en ce sens... on l’exhibera comme la preuve de son intransigeance...Alexia se rend compte que cette maison, c’est difficile pour son chĂ©ri... mais il sera tellement heureux d’y vivre avec leur enfant ! Oui, ce sera un pĂšre merveilleux et patient, calme et doux...Elle parle de bĂ©bĂ© et il sourit sans rĂ©pondre... il ne se projette pas, mais c’est normal, ça viendra...C’est flou ce bĂ©bĂ©... une idĂ©e, un concept... elle a des problĂšmes, ne tombe pas enceinte, c’est forcĂ©ment de sa faute Ă  elle... elle fait des examens, prend des traitements, se fait opĂ©rer... seule... il ne peut pas venir avec elle, il travaille !Mais comment pourrait-elle deviner qu’il n’adhĂšre pas, qu’il n’en veut pas de cet enfant !!!Il est toujours le mĂȘme, lui sourit et lui dit "mon amour ça ira... ne t’inquiĂšte pas... mais je suis dĂ©solĂ© je ne peux pas venir avec toi"...Elle est Ă©puisĂ©e le soir, ça doit ĂȘtre Ă  cause des traitements... elle s’endort d’un coup, ça doit ĂȘtre hormonal...Pas facile de faire un bĂ©bĂ© lorsqu’il rentre de plus en plus tard, et qu’elle s’endort avant qu’il vienne se incroyable d’ailleurs, cette façon qu’elle a, depuis quelques temps, de s’effondrer le soir, alors qu’il traine de plus en plus Ă  rejoindre le lit conjugal !En juillet on apprend, miracle qu’elle est enceinte !"Quelle bonne nouvelle..."Cette grossesse s’accompagne bien de nausĂ©es, et puis il y a ce goĂ»t de fer dans la bouche... ces absences...Mais c’est le bonheur!Il est de courte durĂ©e... le 31 aoĂ»t le mĂ©decin lui apprend qu’il n’y a plus de bĂ©bĂ©...Heureusement que son mari est lĂ , parce qu’elle est dĂ©truiteet c’est lui qui trouve les mots pour la consoler "C'est mieux comme ça, il y avait probablement quelque chose qui n’allait pas... il ne s’était sĂ»rement pas dĂ©veloppĂ© correctement..."Ça fait du bien d’avoir un homme auprĂšs de soi, qui vous rassure...Elle qui avait pu douter...Elle va rĂ©essayer! Et maintenant, on sait que c’est POSSIBLE!Pourtant il travaille de plus en plus tard le soir, fait du sport le dimanche Ă  la place des grasses matinĂ©es cĂąlines... dĂ©jĂ  qu’elle travaille le samedi!Leur vie sexuelle s’appauvrit encore...Depuis qu’elle est en demande, car elle surveille ses cycles elle en rĂȘve, de ce bĂ©bĂ©! il n’y arrive plus!Elle se remet en cause c’est de ma faute? Je ne suis pas assez mince ? Pas assez sportive ? Plus Ă  son goĂ»t ?Il lui reproche ses insistances, mais tellement gentiment... il prend son air triste, de chien battu... elle est touchĂ©e lorsqu’il est comme ça, elle a envie de le consoler, de le prendre dans ses bras.. c’est pas grave... mais la situation perdure, s’installe. Il ne vient plus se coucher le soir, dort parfois dans la chambre d’ pleure et ne sait plus quoi faire pour lui, pour l’aider, pour les aider, pour sauver son couple...On va consulter... des mĂ©dicaments pour lui, de plus en plus puissants... ils n’y font rien !Et pourtant, Alexia voit bien que les tablettes se vident... elle ignore que les cachets finissent dans les toilettes ! Comment expliquer autrement ce dysfonctionnement ?Il est jeune, le mĂ©decin a fini par frapper fort » vous avez entendu l’expert... et ces mĂ©dicaments ne feraient pas d’effet ?Alors Alexia culpabilise, se ronge...Elle s’inquiĂšte aussi, car elle a des malaises, des absences... Heureusement, jamais au travail, jamais Ă  la piscine, jamais chez ses parents ou chez des amis...... il faut consulter et lĂ  encore, il n’y a pas d’explications... Il lui explique qu’en plus elle est mĂ©chante avec lui lorsqu’elle subit ces black out comme elle les appelle ! Elle ne se souvient de rien !Lui seul en parle !Ça ne lui ressemble tellement pas...Ces drogues, puissantes, aux effets hypnotiques que l’on retrouvera dans son sang et surtout dans ses cheveux....Leur prĂ©sence peut expliquer les malaises d’Alexia...et c’est mĂȘme l’explication la plus simple...je ne peux pas croire qu’elle absorberait de telles molĂ©cules pendant qu’elle Ă©tait attendait ce petit bĂ©bĂ© dont elle avait tant rĂȘvĂ©, alors qu’elle refusait de prendre du Doliprane et qu’elle vĂ©rifiait sur internet les effets secondaires des baies de goji....Ce tramadol, une molĂ©cule forte, qui ne lui avait jamais Ă©tĂ© prescrite ni Ă  son mari...Ce tramadol, dĂ©livrĂ© uniquement sur ordonnance...Vous m’avez entendu demander au toxicologue pharmacien si le tramadol pouvait ĂȘtre prescrit par un rhumatologue, vous souvenez-vous de sa rĂ©ponse ? Oui, tout Ă  fait, c’est exactement adaptĂ© en cas d’arthrose ou autres pathologies douloureuses prises en charge par un rhumatologue. »Le beau pĂšre de Jonathann voyait rĂ©guliĂšrement ce type de spĂ©cialiste, et j’émets l’hypothĂšse que ce mĂ©dicament pouvait se trouver chez lui, donc Ă  la portĂ©e de Jonathann tous les jours, deux fois par jour...Alexia a des malaises, des absences, des black out et elle a peur, elle a de plus en plus besoin de son mari, elle perd pied, elle s’affaiblĂźt et lui, il fuit...il fuit ses responsabilitĂ©s, il fuit les discussions, il fuit les moments d’intimitĂ©...elle ne sait plus quoi faire... le supplier, le charmer, le provoquer, le faire rĂ©agir...Elle espĂšre qu’il va bien finir par rĂ©agir puisqu’il l’aime !!!La situation s’aggrave... et ces malaises... un jour elle lui dit c’est pas possible, c’est toi qui me shoote ! »Il n’a aucune rĂ©action mais le doute s’installe, et chez l’un comme chez l’autre, pour une fois, la mĂȘme question si elle Ă©tait en train de se rendre compte ?Le danger serait qu’elle en parle Ă  quelqu’un d’autre...Ce 27 octobre, Alexia cherche encore ce qui peut provoquer de tels malaises... sur Google, elle recherche les effets secondaires de ces petites baies de goji, qu’on dit si bonnes pour la santĂ©... si c’était ça ? Mais non...Elle qui est tellement vigilante, qui essaye d’avoir la vie la plus saine possible...Ce soir elle retrouvera sa sƓur chĂ©rie au foyer familial pour une raclette... et il y aura le petit James qui la fait fondre...Elle prĂ©pare une salade de fruits, Elle va faire aussi un riz au cacao, sa maman adore ça !Elle part Ă  la piscine, nage, se douche, s’habille, arrive chez ses parents... image d’un bonheur parfait...Jonathann, lui, arrive, en retard...il dĂ©barrasse la table lorsqu’on parle bĂ©bĂ©, il est dans la cuisine lorsqu’il est question de projets...il est lĂ  mais elle le sent absent..À bientĂŽt minuit on rentre Ă  la maison... il se cale dans le salon et se sert un digestif... il offre Ă  Alexia... quoi ? Une tisane ? Un chocolat ? En tous cas il lui donne quelque chose... dedans, le se dĂ©shabille, retire ses vĂȘtements et ce qu’une femme retire toujours, ses sous-vĂȘtements, son soutien gorge, elle se met en poupouille, tenue de nuit, se couche, une fois allongĂ©e met son ovule...Elle est seule, en prend son parti... il s’éloigne... de toutes façons elle est en fin de cycle..Mais quelque chose lui manque... le ronron de Happy, peut-ĂȘtre ?Jonathann Daval a placĂ© dans son planning » rĂ©digĂ© pour les besoins de son scĂ©nario le fait qu’Alexia, le soir, a donnĂ© Ă  manger Ă  Happy en rentrant. On sait qu’il Ă©maille ses mensonges de vĂ©ritĂ©s...Je pense que ce soir lĂ , elle se relĂšve pour aller chercher Happy, peut ĂȘtre pour lui donner Ă  manger...et sent qu’elle vacille... c’est anormal ! Elle est groggy...Et... Elle COMPREND !!!!Elle est CERTAINE !Il l’a droguĂ©e ! Et ce n’est pas la premiĂšre fois !Elle va voir cet homme, dans le salon, cet inconnu son lui dit ses certitudes, elle lui dit qu’elle s’est faite vomir peut-ĂȘtre mĂȘme a-t-elle essayĂ©Pourquoi est ce tellement important pour lui de dire qu’elle a vomi ce soir lĂ  ?Le choc est terrible, elle retire son alliance...Elle sait que, ce soir lĂ , il y a Stephanie et Gregory chez ses parents, qu’elle sera soutenue, que le tsunami de ses rĂ©vĂ©lations sera moins inaudible lorsqu’ils seront tous lĂ  !Et elle va faire faire des examens, elle va dĂ©montrer, prouver ce que dĂ©sormais, elle sait !!!C’est ELLE qui s’empare des clefs de la voiture, c’est elle qui veut partir, dĂ©noncer... qui peut croire qu’il aurait dĂ©cidĂ© de partir Ă  minuit ? Pour aller oĂč ? Chez sa mĂšre ? Mais pour lui dire quoi ?... il ne lui a jamais rien confiĂ© ! S’ils s’étaient seulement disputĂ©s il serait allĂ© s’enfermer dans la chambre d’amis...Il est IMPOSSIBLE qu’elle parte !!Impossible qu’elle dĂ©truise son chĂąteau de cartes, qu’elle l’oblige Ă  s’expliquer, qu’elle le DÉMASQUE AUX YEUX DE TOUS !!!!!Qu’elle brise ce miroir derriĂšre lequel il se protĂšge depuis si longtemps !Il doit l’en empĂȘcher !La lutte, Ă  l’exception du rĂŽle de chacun elle qui tente de partir, lui qui l’en empĂȘche se dĂ©roule comme il finit par la dĂ©crire lors de la reconstitution...Qui est il cet inconnu, cet adversaire, cet homme dominateur, agressif, violent qui se jette sur toi, Alexia ?il te frappe et t’étrangle, puissamment, longuement... 4 Ă  5 mn...Elle est Ă  ses pieds, inanimĂ©e... elle ne lui demandera plus rien, elle ne risque pas de tomber enceinte, alors il lui montre, il se dĂ©montre, qu’il n’est pas impuissant !!!Il la possĂšde, ce que les Ă©lĂ©ments objectifs du dossier permettent de dĂ©montrer... sa pulsion agressive de reprise de contrĂŽle va jusqu’à infliger les derniers outrages Ă  Alexia...Il se calme, il va chercher le Nemo... il est plus pratique que son vĂ©hicule, car il est plus bas, c’est un utilitaire... et il n’est pas question qu’il risque d’abĂźmer sa belle voiture !De toutes façons il sait que le traker fonctionne seulement si son employeur l’interroge, il n’y a pas d’historique GPS c’est un bon technicien mais il ignore juste que le plafonnier est un mouchard chronologique...Il la dĂ©shabille et charge dans le vĂ©hicule ce corps inerte qui ne l’émeut pas, ne lui fait rien, aucun effet...Alexia n’est plus pĂ©tillante, plus souriante, plus... vivante...Il l’a dĂ©shabillĂ©e, et va faire cette lessive avec leurs vĂȘtements, cette machine dont il tient tant, dans l’emploi du temps rĂ©digĂ© plus tard, Ă  expliquer qu’Alexia l’aurait faite, Ă  minuit, en rentrant d’un dĂźner familial, alors qu’elle ne travaille pas le lendemain...Puis il va se se couche dans ce lit, oĂč Alexia s’était allongĂ©e quelques instants plus tĂŽt, presqu’encore 4h du matin. Il descend dans le garage, ouvre le coffre, dĂ©guise ce corps qu’il a sperme, retrouvĂ© dans la dĂ©pouille d’Alexia, coule de cette intimitĂ© morte, souille la culotte et le short...Ce qui a Ă©tĂ© appelĂ© le viol d’Alexia », nous ne saurons jamais ce que vous en penserez... mais comment croire, qu’elle s’était, ce soir lĂ , changĂ©e pour enfiler des vĂȘtements sales, de sport, et ceci dans l’objectif de solliciter une faveur sexuelle ?On peut tenter d’expliquer le sperme, l’hĂ©matome Ă  la marge annale...LĂ  encore, je vous renverrai aux dĂ©clarations de Jonathann elle n’a pas Ă©tĂ© violĂ©e » Ce n’est pas mon sperme »Pourquoi Ă©voquer tout cela ???La suite, vous la connaissez... Jean Pierre l’a Ă©voquĂ©e..C’est poursuivre son plan, se dĂ©barrasser de cet objet encombrant, pauvre Alexia, extirpĂ©e du coffre par les pieds, qui chute et est traĂźnĂ©e comme un sac Ă  patates » dit il...C’est la cacher dans ce petit bois isolĂ©, dĂ©couvert opportunĂ©ment et par hasard ce matin ce tronc, si parfaitement adaptĂ©... Encore une opportunitĂ© extraordinaire !La recouvrir de branchages, et utiliser cette bombe inflammable...Alexia sera profanĂ©e une fois encore, intimitĂ© et gorge brĂ»lĂ©es pour faire disparaĂźtre les traces...Pour Jonathann, c’est faire Ă  nouveau semblant, ĂȘtre le faussaire d’affection,le fils parfait,le mari aimant,le gendre idĂ©al,l’employĂ© modĂšle,le bon voisin...... prendre son tĂ©lĂ©phone Ă  elle, Ă©crire un sms de sa part Ă  ceux qui la pleureront, qui sont encore insouciants... qui croient encore au bonheur tranquille...Et lui Ă©crire Ă  elle, comme avant et pour de faux, je t’aime, je vais jeter les cadavres des bouteilles que tu as bues »Jouer le mari inquiet, inquiĂ©ter sa famille...Alerter les gendarmes, donner le nom d’un homme et jeter le discrĂ©dit sur lui, appĂąter les mĂ©dias, en racontant une fable de joggeuse disparue...La salir, la dĂ©crire comme hystĂ©rique, harcelante, dĂ©lirante jusqu’à dire que c’était moi qui la droguait »Oser montrer une marque de sa dĂ©fense ultime en arguant d’une morsure de sa part, prĂ©senter les griffures faites probablement avec les branchages dĂ©posĂ©s sur son corps suppliciĂ© en l’accablant encore...Distiller Ă  partir de cette date auprĂšs de tous, l’idĂ©e qu’elle Ă©tait imprĂ©visible, agressive, qu’elle faisait des crises... Jamais il n’en avait parlĂ© avant, mais lĂ  il oserait ! Il invente... il organise, il prĂ©pare, minutieusement, le terrain...Finalement nous Ă©mouvoir tous, le visage baignĂ© de larmes mais les cheveux impeccablement coiffĂ©s, le veuf dans son costume de mariĂ©...Écrire un discours parlant de soif de libertĂ©. Alexia dans sa bouche n’existe qu’autour de lui elle Ă©tait ma 1ere supportrice, mon oxygĂšne, ma force... » il sanglote et crĂšve l’écran...Son interpellation crĂ©e un sĂ©isme, le premier d’une longue sĂ©rie...Ensuite il promettra des rĂ©vĂ©lations, et Ă©grainera des rebondissements dramatiques...Et nous voilĂ , ici...Je vous ai racontĂ© l’histoire d’Alexia, telle qu’elle prend sens au regard des Ă©lĂ©ments objectifs de ce dossier, mais aussi des bribes de vĂ©ritĂ© qu’il a semĂ©es, non pour qu’on le dĂ©couvre, mais comme tout bon menteur, pour sembler plus crĂ©dible...L’histoire d’une jeune fille qui a cru Ă  la vie, Ă  l’amour,une jeune femme blonde, pĂ©tillante, sincĂšre et spontanĂ©e,qui chantait en Ă©coutant de la musique,qui cuisinait pour faire plaisir, faisait des gĂąteaux pour ses collĂšgues,qui adorait les gens et Ă  qui tout souriait...Un ange, bienveillante, toujours soucieuse des autres, respectueuse et d’humeur Ă©gale, aĂ©rienne...et je vous la confie... prenez soin d’elle..."
NAObtwi.
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  • affaire gregory une enquĂȘte sans fin replay